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MONTECH - Quelque 100 militants anti-OGM, selon la gendarmerie, 150 selon les organisateurs, ont manifesté mercredi après-midi devant le centre de recherche du semencier Pioneer à Montech (Tarn-et-Garonne) contre le développement "des OGM cachés".
Des militants anti-OGM manifestent le 26 août 2009 devant le centre de recherche du semencier Pioneer à Montech

AFP/Pascal Pavani

Des militants anti-OGM manifestent le 26 août 2009 devant le centre de recherche du semencier Pioneer à Montech

Arrivés vers 15H00 aux abords du centre, la majorité des manifestants s'apprêtait vers 22h00 à passer la nuit sous les pommiers alentour, bien qu'une délégation à la préfecture du Tarn-et-Garonne ait obtenu dans la soirée la promesse d'un rendez-vous avec la secrétaire d'état à l'Ecologie, Chantal Jouanno.
"Nous demandons à Pioneer de renoncer à commercialiser l'an prochain un tournesol résistant aux herbicides baptisé Expressun", a expliqué au début de la manifestation, Michel Metz, l'un des responsables du collectif anti-OGM 31 (Haute-Garonne).
Venus de plusieurs régions de France, les manifestants ont défilé derrière une banderole "Pioneer, le pire à venir" jusqu'au centre de recherche protégé par les gendarmes.
"Les anti-OGM demandent également au ministère de l'Environnement de décider un moratoire sur ce type de tournesols mutagènes en attendant une évaluation. Ils veulent aussi que l'Union européenne soumette ces OGM aux mêmes règles de transparence et d'évaluation que les maïs transgéniques", a expliqué M. Metz.
Un tel moratoire existe actuellement dans plusieurs pays européens pour le maïs transgénique Monsanto.
Les militants réunis à Montech parlent d'"OGM cachés" à propos du tournesol mutagène, génétiquement modifié par un choc chimique ou par une irradiation et non par l'introduction d'un nouveau gène.
Des militants anti-OGM manifestent le 26 août 2009 devant le centre de recherche du semencier Pioneer à Montech

AFP/Pascal Pavani

Des militants anti-OGM manifestent le 26 août 2009 devant le centre de recherche du semencier Pioneer à Montech

Selon Jean-Baptiste Libouban, autre animateur du mouvement anti-OGM, "on ne sait pas du tout quelles seront les conséquences de ces OGM cachés sur la santé publique".
Les organisateurs de la manifestation ont évoqué un "heureux hasard" au sujet de la coïncidence entre leur action et le procès vendredi à Béziers (Hérault) de deux militants anti-OGM, dont José Bové, pour un arrachage symbolique de maïs OGM en 2007.
"Le combat contre les OGM continue, il est entré dans une deuxième phase avec la lutte contre les OGM cachés", ont-ils dit.
Interrogé au téléphone, José Bové a expliqué que "les firmes semencières ont décidé de changer leur fusil d'épaule en utilisant de nouvelle technologies mutagènes, car ils n'ont pas besoin d'autorisations: avec ces OGM clandestins elles essaient de contourner l'obstacle de la mobilisation contre les OGM".
Le ministère de l'Environnement "se rend compte que les firmes ne jouent pas le jeu et il devrait être réceptif à nos arguments", a ajouté le député vert européen.
De son côté le directeur juridique pour l'Europe de Pioneer, Jean Donnenwirth, a expliqué qu'il "est un peu surpris par le retour de cette problématique OGM alors qu'il y a un moratoire". Il a assuré que la semence incriminée "n'est pas un OGM".
Selon lui, "la mutagénèse est utilisée depuis près de 100 ans dans de nombreuses espèces légumières et fruitières, il n'y a pas de raison de la remettre en question parce qu'un tournesol (...) va permettre une diminution importante de l'utilisation d'herbicide, l'an prochain ou dans deux ou trois ans". "On essaie de faire une tempête dans un verre d'eau", a-t-il conclu.
M. Donnenwirth a pu quitter le site peu avant 21h30 sans incident ont précisé les gendarmes.
Tag(s) : #Infos - Dépêches...
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